BANG BANG BANG

Un peu plus d'un mois après sa sortie, mais mieux vaut tard que jamais, il est temps de mettre en lumière le nouvel album de Mark Ronson, Record Collection. Comme à son habitude, l'anglais est parvenu à rassembler une foule d'artistes pour interpréter ses compositions, toujours dansantes et mêlant souvent avec talent des univers musicaux parfois radicalement opposés.




Petite retrospective pour commencer. Mark Ronson, c'est qui ? Tout d'abord, un producteur de génie. Son plus gros coup reste l'excellent album Back To Black d'Amy Winehouse, qu'il a tout simplement révélée, elle et son talent. Il est donc l'un des principaux responsables du retour de la soul sur le devant de la scène musicale depuis la deuxième moitié des années 2000, et on l'en remercie.
Mais Marco est aussi un artiste à part entière. Record Collection est déjà le troisième album de l'anglais, après Here Comes The Fuzz en 2003 et Version en 2007. Enfin, comme tous les bons producteurs, Mr Ronson sait s'entourer. Il n'est en effet pas donné à tout le monde de pouvoir s'offrir les services de Jack White, Mos Def et Sean Paul sur un premier album, et Amy Winehouse, Paul Smith, Kasabian et Santigold sur un second opus. En parlant d'entourage, mentionnons au passage que Mick Jones des Foreigners n'est autre que son beau-père, chose qui aide à se forger un background musical de qualité dès la petite enfance, dirons-nous.

Pour ce troisième album, moins de noms prestigieux (Boy George de retour des années 1980 tout au plus), mais toujours cette aptitude à mêler les sonorités avec brio. Le titre qui sort le plus du lot, de par son originalité et les univers totalement opposés de ses interprètes, reste probablement Somebody To Love Me, avec Boy George, Andrew Wyatt (de Miike Snow) et Rose Elinor Dougall (qui faisait partie de la première formation Pipettes). Bang Bang Bang, Glass Mountain Trust et Hey Boy, quant à eux, sont les valeurs dansantes de l'album. Mais Record Collection, dans la même veine que Plastic Beach de Gorillaz sorti plus tôt cette année, fait surtout la part belle au hip hop, qui est l'un des grands amours de Mark Ronson, en témoigne les nombreux rappeurs présents sur cet album : Spank Rock, Pill, Q-Tip, Ghostface Killah, Wiley, ou encore les soulmen D'Angelo et Theophilius London.

Délaissant les cordes et les vents so sixties de Version pour se pencher sur les claviers beaucoup plus eighties, ce nouvel opus ne fait qu'asseoir le statut de Mark Ronson de producteur/compositeur indispensable à la scène anglaise.




Mark Ronson & The Business Intl // Record Collection
27 septembre // (Columbia)










1 commentaires:

Chloë a dit…

On prend un peu une baffe avec cet album