THE GOOD OLD DAYS ?

La nouvelle est tombée lundi sans que personne ne s'y attende. Les Libertines se reforment. Considérés comme le groupe rock anglais le plus influent des années 2000, ceux qui ont remis le rock sur le devant de la scène avec leurs homologues américains The Strokes et The White Stripes il y a près de dix ans ont donc confirmé leur volonté de travailler à nouveau ensemble, et ceci prendra officiellement effet lors des deux festivals anglais cultes de Leeds et Reading, fin août.




Le groupe se forme en 1999 suite à la rencontre de Carl Barât et Peter Doherty, les deux leaders du groupe, qui deviennent vite inséparables et liés d'une relation passionnelle (qui n'a jamais été officiellement déterminée : amitié ou amour ? la question reste entière). Les rejoignent Gary Powell à la batterie et John Hassall à la basse (qui prend la succession de Johnny Borrell, parti pour former son propre groupe, Razorlight). Très vite, les Libertines sont repérés par Mick Jones (guitariste des Clash) qui, sous le charme de leur esprit à la fois punk et bohème, produit leur premier album Up The Bracket en 2002. La spécificité de leur musique tient à l'alliance géniale de la poésie qui se dégage de leurs textes et de la fougue et la jeunesse revigorante de leurs compositions. Si tout débutait sous les meilleurs hospices pour le groupe, sa courte existence n'a pourtant pas été un fleuve tranquille, loin de là.

Les Libertines se sont malheureusement vus rattrapés par les problèmes de dépendance à la drogue (crack, héroïne, cocaïne, et la liste est encore longue) de Pete Doherty, qui n'est plus à présenter. Si la drogue a toujours été omniprésente dans le milieu du rock, elle a cependant rarement conduit à ce que les membres d'un groupe en arrivent à virer leur parolier, qui ne se présente plus aux concerts et est de toute façon incapable d'en assurer un en entier. Le groupe ne se sépare pas encore officiellement, mais Doherty se voit remplacé lors de la tournée européenne du groupe en 2003, censée promouvoir leur premier album.
Les Libertines continuent de tourner alors que Doherty alterne cures de désintox avortées et séjours en prisons, ponctués de cambriolages de l'appartement de son (ex?) meilleur ami Carl Barât.




Les quatre libertins finissent par se rabibocher et sortent tant bien que mal un second (et ultime) album éponyme en 2004 (on raconte que durant l'enregistrement, la sécurité du studio était appelée à séparer les deux leaders qui en arrivaient fréquemment aux mains). Doherty est à nouveau viré du groupe à cause de ses problèmes de drogue avant le début de la tournée, puis arrive ce qui devait arriver : la séparation définitive du groupe.

Enfin, définitive, jusqu'à il y a deux jours. Compte tenu de l'histoire du groupe, on est en droit de rester perplexe quant à la durée de cette reformation. Il faut dire que les quatre garçons ont été pour le moins occupés depuis 2004. Peter Doherty a formé un groupe, les Babyshambles (toujours en activité, et deux albums au compteur) et a également sorti un album solo l'année dernière. De son côté, Carl Barât a monté les Dirty Pretty Things en 2005 (avec Gary Powell, batteur des Libertines), séparés en 2008, et envisage lui aussi de sortir son album solo au cours de l'année 2010. Et pusique jamais deux sans trois, le bassiste John Hassall a également formé son combo, Yeti.


Reste à savoir si les quatre lads réussiront à se supporter assez longtemps pour que quelque chose de prolifique (un troisième album) résulte de cette réunion... Gageons qu'ils gardent à l'esprit les paroles de leur chanson : What became of the likely lads? What became of the dreams we had?


Les Libertines à la belle époque : torses nus, sueur, guitares saturées et une même main pour une clope et un médiator.

2 commentaires:

Chloë a dit…

S'ils se reforment, ça sera jamais comme avant de toute manière.

Chabadaaa a dit…

Aaah l'époque des Libertines, l'époque du vrai rock anglais. Même si en fait, les projets solos de chacun n'étaient pas mauvais.
En parlant d'artistes d'Outre Manche, l’album de Wave Machines est enfin sorti en France. Une pépite pop électro fraîche et légère, venue de Liverpool.
Pour voir leur nouveau clip « Keep the Lights On », basé sur une chorégraphie étonnante et originale :
www.youtube.com/watch?v=feo3phdlC9Q
Enjoy !