Six pistes portées par la voix mutine de Elizabeth Sankey, à l'exception du premier titre, Round The Moon, véritable bouffée d'air frais pop romantique, où c'est Jeremy Warmsley qui se plante derrière le micro. Jeremy Warmsley, ce nom n'est pas totalement inconnu ; avant, il officiait en solo outre-Manche et était signé sur Transgressive Records (et venait en France faire des concerts à emporter dans les églises). Puis il a décidé d'embaucher sa journaliste de girlfriend Elizabeth et de monter un groupe.
Un peu moins d'un an plus tard, le son de Summer Camp n'est pas encore tout à fait affirmé, parfois à mi-chemin entre Joy Division et The Cure (Round The Moon), et à d'autres moments, plus proche de la pop anglaise plus légère optimiste des années 1980 (Veronica Sawyer, Ghost Train.) Le son est volontairement cheap, très axé sur les effets d'écho, et c'est bien ce qui contribue au charme de la musique de Summer Camp. Une approximation touchante, adolescente, que l'on retrouve d'ailleurs dans les clips du groupe.
A noter aussi, l'apparente passion pour le cinéma qu'a développé le groupe, puisque Jake Ryan est le nom d'un personnage de Sixteen Candles de John Hughes, sorti en 1984, et Veronica Sawyer n'est autre que le personnage principal (interprété par Winona Ryder) du film Heathers, de Michael Lehmann, sorti en 1989. Par ailleurs, le clip de Round The Moon est constitué de scènes du film suédois culte A Swedish Love Story de Roy Andresson (1970), et celui de Ghost Train, de scènes de Last Summer de Frank Perry sorti en 1969.
Summer Camp // Young EP
20 septembre // (Moshi Moshi Records)
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