BOBMO
INTERVIEW
30AVRIL2010
RENNES, ANTIPODE
KU BAKA / RE:VOLT!
Alors que, passé l’âge merdique de l’adolescence, t’essaies de cacher à tes nouveaux potes que t’étais un branleur en jogging ou que tu pensais que devenir gothique ça défonçait, t’as toujours peur de croiser une lointaine connaissance qui te le rappellera en plein plan drague avec ta voisine du dessus. Fais pas semblant de pas savoir de quoi je parle.
Ben tu vois, Bobmo, lui il assume tout ces trucs vraiment trop naze. Ouais, il a d’abord commencé par faire du rap et ouais, Bobmo, c’est juste un diminutif de Bob Morane. Alors qu’il nous paraît plus que compliqué de revendiquer un truc pareil, pour lui c’est cool. Non sérieusement, je suis sûr qu’il pécho grâce à ça.
Stage Invasion : Bobmo, ça vient de Bob Morane, ahah !... Non, sérieux ?
BOBMO : Non... enfin ouais c’est bien ça. En fait j’ai raccourci pour pas qu’on capte mais vous avez capté... J’ai un peu honte. C’était un peu un nom de rappeur, quand on faisait du rap il y a longtemps. Mais plein de gens captent pas que ça vient de ça... donc c’est cool.
// Ouais enfin là c’est mort.
BOBMO : C’est pas grave, c’était il y a longtemps.
// Après avoir lu ta bio, je me suis demandé, c'est quoi ton délire avec les turcs?
BOBMO : En fait c’est une petite blague avec un pote. Quand j’allais à Berlin avant, j’allais dans un club où il y avait que des turcs et de la techno hyper vénère, hyper violente, le club était rempli de turcs drogués. Et du coup quand je fais de la musique un peu dure j’appelle ça « des trucs pour les turcs ». De la turkerie quoi, pour les turcs qui dansent torses nus et sifflent sur de la techno.
// Putain mec tu téléchargeais avec soulseek quoi ! (Logiciel de P2P un peu old school, ndlr)
BOBMO : J’étais vraiment un nerd de soulseek, ça tournait 24h/24, je choppais tout, et à la fin j’avais une collection de trucs rangés par label, par ville, année de sortie, etc. Un délire de nerd quoi. Mais j’y vais plus parce qu’il y a plus grand chose maintenant ; le soulseek version mac y a rien.
// On avait fait un truc avec Kap Bambino et eux ils sont pas trop remix. Comment ça s’est passé pour toi, tu les as convaincu ?
BOBMO : Ben déjà moi non plus à la base j’aime pas trop faire des remix, mais c’est des potes, je les connais depuis longtemps, on vient de Bordeaux tous les trois. Puis on avait fait une tournée ensemble aux Etats-Unis, c’était avant l’album, et ils m’avaient demandé de remixer le single. Au début je l’ai pas fait parce que j’y arrivais pas, du coup j’ai remixé le second single.
// Batcaves ?
BOBMO : C’est ça, mais moi je le trouve pas terrible. Je voulais même le sortir sous un autre nom. J’avais un peu honte, mais s’il est débile, c’est cool.
// Caro (des Kap Bambino, ndlr) parlait de ton remix en disant que c’était pour les rats dans les clubs.
BOBMO : Ah ouais c’est elle qui avait dit ça. Non mais ils sont cools, on se marre bien.
// D’ailleurs, rien à voir, mais elle avait été élue meuf la plus bonne de l’année par un magazine, je sais plus lequel.
BOBMO : Ouais dans un truc de meuf, genre Jalouse.
// Sinon t’as un espèce de side project avec Surkin, High Powered Boys.
BOBMO : On a sorti un truc là, il y a quinze jour, Songs For Abel. On fait plein de nouveaux tracks dernièrement.
// Tu bosses comment avec lui ?
BOBMO : Par exemple, moi je commence un truc avec une idée, un sample, et après je lui envoie. Comme d’habitude, on s’envoie nos previews de tracks pour avoir l’avis de l’autre et voilà quoi. On a envie d’explorer toute la dance music, je suis sûr qu’un jour on va faire de la drum’n’bass, tu vois.
// En gros, il y en a un qui commence et l’autre finit le boulot.
BOBMO : Pas forcément, tu vois pour les remix qu’on fait tout les deux, on se pose, on discute, on écoute les instrus, les vocaux, tout ça. Même si on garde genre deux mots en général. On fait un truc débile, c’est de la dance mongol quoi.
// Pour continuer sur tes collaborations, t’as fais des photos avec Maciek Pozoga. C’est un pote à toi ?
BOBMO : Ouais, en fait il aime bien prendre ses potes en photo et voilà, c’est cool ce qu’il fait. Il avait fait une série de mode pour Vice, avec du gaz hilarant. On en prenait tous, on avait des sapes marrantes et du coup on avait des gueules de tarés sur les photos.
// Il a fait ta pochette aussi, celle où on a l’impression que tu te jettes d’une montagne.
BOBMO : Ouais, l’été dernier on a tracé en voiture à la montagne, on était dans une auberge à 1800m, il y avait un trampoline et voilà, il a cadré sans le trampoline et du coup ça a donné cet effet. Et puis il a repeint les nuages aussi pour la pochette.
// Y a pas un chat chelou au dos de la pochette d’ailleurs ?
BOBMO : Ouais c’est un truc qu’est censé me représenter mais en fait pas du tout... Ah mais non attends, je parle d’autre chose, sur la pochette c’est juste un smiley qui n’a absolument aucun rapport avec moi.
// Pour finir, t’as pas un titre pour l’interview ?
BOBMO : Je suis mauvais pour ça. Peut-être que quand je serais bourré je trouverai un nom cool, que je vais regretter après...
Inutile de préciser qu’on ne se souvient absolument pas du titre qu’il nous a peut-être donné.
Photos credits : Yves Drillet
NOTE : Il est également possible de lire l'interview dans le numéro mai/juin de HONNÊTE MAGAZINE, disponible à Alphagraph, Delkographik, Blindspot et au Sambre. Et ouais, il semblerait bien qu'on ait trouvé des mecs aussi cool que nous (enfin presque).
_____________________
BOBMO
EP Falling From The Crescent Moon // (Institubes)
HIGH POWERED BOYS
single Sounds Of Cain // (Institubes)
3 commentaires:
J'adore être ta lointaine connaissance Guillaume!
Là c'est différent, ça nous est quand même arrivé souvent de parler de cette sombre période tout les deux.
"Inutile de préciser qu'on ne se souvient absolument pas du titre qu'il nous a peut-être donné"
Excellent
Enregistrer un commentaire