Les Black Keys ne sont pas du genre à chômer. En neuf ans d'existence, le duo d'américains en est déjà à son septième opus. Mais à l'heure où la majorité des groupes s'avère relativement avare sur la quantité de morceaux proposés sur leurs albums, les Black Keys ne font rien comme tout le monde et nous pondent un opus de quinze titres avec Brothers, rien de moins. Un album dont la devise pourrait d'ailleurs être bros before hoes, ou littéralement, les potes avant les putes.
Depuis leur premier album The Big Come Up en 2002, les Black Keys apparaissent comme les petits frères de l'ombre des White Stripes. Certes, ils forment un duo comme Jack et Meg White, et leur rock est très emprunt au blues, propriété du terroir américain. Mais là s'arrête la comparaison. En effet, les Black Keys, en plus de mêler avec génie rock et blues, ajoutent à ce mélange jouissif la divine voix soul du très barbu guitariste/chanteur Dan Auerbach (ce que l'on ne peut pas tout à fait accorder à Jack White !), qui n'est pas sans rappeler un autre groupe américain à mi-chemin entre rock et blues, les excellents Cold War Kids. Voilà pour les présentations.
Brothers est un album rempli de tubes potentiels tels les irrésistibles Next Girl, Howlin' For You ou encore She's Long Gone. Et on n'est pas en reste avec le premier single, Tighten Up, sur lequel on retrouve la patte de Danger Mouse, producteur américain de génie officiant dans Gnarls Barkley et Broken Bells et ayant collaboré, entre autres, avec Gorillaz. Mais l'homme est un vieil ami du duo puisqu'il produisait déjà leur opus précédent, Attack & Release sorti en 2008 (album au titre curieusement très proche de celui de Simian Mobile Disco, Attack Decay Sustain Release, paru un an plus tôt).
Accusés d'avoir quelque peu abandonné le côté brut qu'avait leur son à leurs débuts, les Black Keys n'en ont pourtant pas moins perdu l'essence de leur musique : un rock bluesy chaud et poussiéreux aux riffs sexys et rythmés, qui nous transporte directement dans le fin fond de l'Ohio le temps d'un opus. Un aller simple en première classe, bon voyage.
The Black Keys // Brothers
18 mai // (Nonesuch Records)
Messieurs, la deuxième vidéo aura peut-être un intérêt supérieur à vos yeux dans la mesure où, en plus de la marionnette-chaussette dinosaure qui fait du playback, des bonasses coiffées et maquillées façon 60s se trémoussent, de manière absolument ridicule certes, en bikini autour d'une piscine. Les Black Keys sont des malins car ils savent que même si vous n'aimez pas leur musique, vous allez regarder leur clip. Et très probablement mettre la vidéo en format plein écran.
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1 commentaires:
Un peu de respect pour ces jeunes femmes chère YonYon, moi je ne voie pas du tout ce qu'on leur reproche !
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