"PO PO-PO-PO-PO-... TA GUEULE"

LES CINQ RÈGLES FONDAMENTALES DU BON FESTIVALIER.


Rien de tel que de revenir de trois jours de festival pour faire le point sur les choses à faire et surtout, à ne pas faire, durant un festival.





# 1 - Mettre les chaussures adéquates.
Par "adéquates", j'entends des chaussures dans lesquelles on se sent plus qu'à l'aise, des chaussures confortables, tellement confortables qu'on pourrait marcher dix kilomètres avec, dormir avec, ou encore les emmener sous la douche.
C'est bien gentil de vouloir se la jouer touriste en mettant des tongs (okay on est pas loin de la plage, mais faut pas venir se plaindre si on perd un orteil dans les pogos) ou alors it-girl avec des compensées de neuf centimètres, mais nous ne sommes pas dupes et savons très bien à quel point vos chevilles, orteils, talons souffrent, même si vous faites tout pour montrer le contraire. Je ne mentionne même pas les talons aiguille, mais j'ose espérer qu'aucune fille n'a, ne serait-ce qu'un jour, envisagé de venir à un festival avec des talons...


# 2 - Éviter de se mettre dans un état lamentable.
Majoritairement par l'abus d'alcool, mais peut aussi marcher avec les drogues, voire la nourriture, pour certains.
Parce que c'est tout de suite pas très fun de se retrouver sur le côté de la scène, à l'entrée de l'espace VIP où passent notamment les photographes, tant bien que mal appuyé contre une barrière, le corps penché en avant, attendant que "ça sorte". Vous savez aussi bien que moi que vous finirez allongé à côté du feu-contenu de votre estomac, avant que le vigile de l'entrée VIP ne vienne vous voir, constate que vous respirez encore mais ne répondez pas aux petites claques, qu'il appelle les types du Samu, qui arriveront avec un brancard, sur lequel ils vous attacheront, et là vous prendrez un peu conscience de la situation et tenterez de vous rattraper en cachant votre visage dans vos mains au cas où une des trente personnes qui vous regardent vous faire transporter vous reconnaitrait demain et vous demanderait : "alors, ça va mieux ?" tout en affichant un large sourire.


# 3 - Ne pas manger de frites pendant les concerts.
Parce qu'au milieu de la foule, vos voisins risquent de n'apprécier que très moyennement de recevoir des frites-ketchup ou frites-mayo sur la tête quand vous aurez envie de sauter dans tous les sens lorsque vous entendrez les premières notes de votre chanson préférée, et que votre barquette ne sera pas entièrement vide.
Marche aussi avec les verres de bière remplis à plus d'un tiers.


# 4 - Arrêter de se prendre pour Kate Moss à Glastonbury.
Ce n'est pas la peine de se demander trois semaines à l'avance "putain, comment je vais m'habiller ?", en essayant de trouver la réponse dans Vogue ou Glamour, car elles peuvent clamer ce qu'elles veulent, le fait est que lorsque l'on sort de la foule à la suite d'un concert mouvementé, on a toutes les cheveux dans un état catastrophique (avec plein de noeuds, voire même arrosés à la bière pour les plus chanceuses), l'eye-liner qui a coulé, les joues rouges, et la peau luisante à souhait (voire des auréoles plus larges que la Chine), ce qui n'arrive par contre jamais à Kate Moss qui, à un festival, a pour seul et unique but d'accompagner son rockeur du moment, en se postant sur le côté backstage de la scène pendant le concert, hochant vaguement la tête de gauche à droite, et qui jamais au grand jamais ne foulera le même terrain que les festivaliers. Donc on oublie le gilet Zara à sequins, d'autant plus qu'on le paye la peau du cul et qu'une fois qu'on se sera bien déhanché dans la foule, il aura perdu la moitié de ses sequins.
Marche aussi pour les garçons avec slims trop serrés, tshirts destroy-usés à la main la veille du festival, chapeaux à la Pete Doherty et autres conneries du genre.
Marche aussi pour les styles trop trash/pute (cf la photo de l'article).


# 5 - Et surtout, SURTOUT, arrêter de se croire à un match de foot ou de rugby et ne pas reprendre le riff de Seven Nation Army des White Stripes lorsqu'un beauf aura eu la bonne idée de le crier ne serait-ce qu'une fois.
Ni l'alcool ni "l'ambiance de ouf du concert" ne sera une raison valable pour vous le pardonner, dans la mesure où la majorité des gens qui ont la bonne idée de beugler cet air ne savent ni qui sont les White Stripes ni que cette chanson existait avant d'être reprise, remixée et par la même occasion massacrée, par un dj douteux à l'été 2008.



Photo : Pardon à la jeune fille en fleur qui était devant moi pour Ebony Bones, mais c'était trop tentant... Et puis après tout non, je ne m'excuse pas, dans la mesure où madame "mon jean est troué au cul - c'est fashion - je passe pour une pute mais je m'en fous" m'avait piqué ma place et qu'elle a passé la moitié du concert à s'extasier sur la mini caméra qui passait au-dessus du public, pendant que je tentais de profiter du concert. Vendetta.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Sympa le titre encore, à quand leur interview, on s'impatiente! (par "on", j'entends moi naturellement).
J'me sens absolument pas visé par la référence à la veste sequins, voilà maintenant tu sais quoi m'acheter à mon anniversaire. Comment ça tu mettrais pas 116 euros pour moi, t'es chiée.

Eithne Yvy a dit…

oh que j'aime ça!!!!