"DIG OUT YOUR SOUL NE VA PAS GUÉRIR LE CANCER. MAIS JE SUIS TOUJOURS EXCITÉ QUAND OASIS SORT UN ALBUM." LIAM GALLAGHER




Trois ans et demi après Don't Believe The Truh et son succès mitigé, Oasis revient avec son septième album studio, Dig Out Your Soul. Le retour aux sources des premiers albums Definitely Maybe et (What's The Story?) Morning Glory, plus rock, moins pop est bien présent. Fini les braillements de Liam Gallagher, qui a compris qu'une voix posée et moins mixée n'en était pas forcément moins rock'n'roll. Fini aussi le bassiste et le second guitariste qui écrivent et composent la moitié des chansons de l'album - retour de Noel Gallagher à cette tâche, ce qui ne peut être qu'une bonne chose puisque c'est à lui qu'on doit les meilleures chansons du groupe, et qu'il est véritablement l'âme d'Oasis (de sa musique tout du moins, on laisse à Liam le côté grande gueule et provoc').

L'album commence avec un son très rock, très vif. Bag It Up, The Turning, Waiting For The Rapture et le premier extrait de l'album, The Shock Of The Lightning. On ne peut s'empêcher de penser à Kasabian en écoutant The Turning, même si, à l'origine, c'est eux qui citaient Oasis comme quasi-unique influence. Maintenant, on a l'impression que Tom Meighan vient faire les choeurs sur "Oh come on/ Shake your rag doll baby/ Before you change your mind" Les idoles seraient-elles devenues les fans ?

I'm Outta Time, c'est un peu la Wonderwall, la Don't Go Away, la Stop Crying Your Heart Out, la Let There Be Love de cet album. Inutile de vous parler du sentiment d'avoir toujours connu cette chanson au moment du refrain "If I'm to fall/ Would you be there to applaud?" même à la première écoute. Vous l'aurez donc compris, c'est la ballade de l'album, la chanson qui s'écoute plus facilement que les autres, surtout si l'on est pas fan du style rock voire psyché d'Oasis. Elle n'en est pas moins divinement bonne.

Ensuite arrive Falling Down, puis Ain't Got Nothin', deux des chansons qui avaient été balancées sur internet alors qu'elles n'étaient encore que des démos, il y a plusieurs mois, ce qui avait fait la joie des fans. Deux des chansons qui avaient été enregistrées au moment de Don't Believe The Truth, aussi, ce qui explique peut-être le fait que l'on sente qu'il y a un décalage entre celles-ci et les autres.

Puis il y a To Be Where There's Life, à laquelle on doit le titre de l'album, qui est écrite par Gem Archer (second guitariste), même si, je vous le concède, on aurait pu croire à George Harrison dans sa période "Bangladesh is the best". Ensuite arrive The Nature Of Reality, écrite par Andy Bell (bassite)... On serait tentés de soupçonner secrètement Motörhead d'être venu souffler le riff de guitare tellement ça sonne hard rock. L'album clôt avec Soldier On. Tout sonne nouveau pour Oasis dans cette chanson : les échos de la voix de Liam Gallagher après chaque vers, le riff de basse tout au long du morceau, les accords de guitare pas saturés au maximum comme le groupe en a l'habitude... Si on se laissait porter par la chanson, on pourrait se retrouver à marcher au bord d'une vieille route américaine, en ligne droite, du genre de celles qui traversent le désert du Nevada, chapeau de cow boy fixé sur la tête, sac porté sur une seule épaule, tige d'herbe machouillée posée au coin des lèvres et bottes en cuir dignes de Clint Eastwood dans Pour Une Poignée de Dollars. Peut-être même qu'on ne serait pas surpris de croiser Butch Cassidy ou le Kid le long de cette route déserte...

Comme disait Noel Gallagher il y a quelques années :

"SORTEZ ACHETER L'ALBUM LES MECS, PARCE QU'IL FAUT QUE JE ME FASSE CONSTRUIRE UN AUTRE PARKING POUR HÉLICOPTÈRE !"



Oasis // Dig Out Your Soul
6 octobre // (Big Brother)

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