PAS DE SOLEX, PAS DE CONCERTS


ROCK'N SOLEX 2010
LIVE REPORT
13, 14 & 15MAI2010
RENNES


Histoire que ces longues vacances ne se transforment pas en un énième record de non-productivité de notre part, il serait bon de revenir un peu, même cinq jours après, sur Rock'n Solex (ouais j'ai appris qu'on ne mettait qu'une apostrophe, pas deux, c'est le genre de détails qui bouleversent vos points de repère dans la vie, un peu comme le logo de Carrefour.)




JEUDI 13 MAI

Le contraste disque/live est souvent impressionnant, mais FM Belfast gagne haut la main la palme puisqu'on dirait tout simplement que ce n'est pas le même groupe sur scène et sur disque. On avait gardé de leur concert aux TransMusicales il y a six mois l'image d'un groupe bisounours (aka j'ai l'air tout gentil tel un Pikachu stone, je fais des câlins à tout le monde en mangeant des fraises Tagada), puis on avait écouté l'album et l'ambiance bisounours avait laissé place à un certain ennui. La musique est loin d'être révolutionnaire, mais ça fonctionne plutôt pas mal sur scène.

On attendait le concert de General Elektriks avec impatience, et on avait bien raison parce qu'en plus de faire gentiment danser toute la journée/de taper nerveusement du pied dans le bus, le type se démerde bien sur scène. Banco. Et on était bien rencardés : de la danse en veux-tu en voilà, à tel point qu'à un moment on a émis l'hypothèse qu'il faisait du air clavier, parce qu'appuyer sur les bonnes touches en essayant de battre le record du monde du saut en hauteur, comme dirait l'autre, c'est chaud. Enfin pas pour RV Salters apparemment, qui a dans la foulée récupéré le chanteur de Fancy pour l'accompagner à la basse.
Et c'est la fin de cette première soirée parce que Le Peuple de l'Herbe et Kanka, non merci. Record historique de la plus courte présence de Stage Invasion à une soirée de festival, et de loin.



VENDREDI 14 MAI

Avant même qu'elle ne soit commencée, il était évident que cette soirée resterait dans les annales, et la raison à cela tient en trois mots : De La Soul. Mais parlons brièvement de ce qui a précédé si vous le voulez bien.

La révélation du festival pour nous qui ne connaissions pas sa musique fut Bonobo (ou plutôt Bonobo et son groupe car monsieur n'est pas seul sur scène), accompagné au chant sur la plupart des morceaux par l'époustouflante Andreya Triana, et surtout sa grande voix soul, qui prend toute sa proportion en live. Et on n'est pas les seuls à avoir aimé parce que le public était à fond (chose pas forcément évidente pour du trip hop), à tel point que le groupe a fait deux ou trois rappels. Et c'est sans compter le moment où ils balancent brièvement le sample de Eye Know de De La Soul ; petit clin d'oeil, gros kiffe.




Après ça, tout le monde était chaud comme des baraques à frites pour le groupe que la majorité des gens étaient venus voir, nos trois rappeurs de Long Island. Le premier à entrer en scène est Mase, le DJ de De La Soul, qui à lui seul arrive à chauffer la foule de manière assez impressionnante, des hands up in the air partout, dans tous les sens ; à mon avis quelques coups involontaires ont d'ailleurs dû fuser. Au tour de Pos et Dove de faire leur apparition, très remarquée soit dit en passant. Le flow est bien là, le groove dément, et l'énergie incroyable. A ce propos, le groupe aurait dû jouer 30 minutes de plus, mais ils sont arrivés 5mn avant leur entrée en scène, apparemment exténués. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils n'ont rien laissé paraître, très pros. Eye Know, All Good (bien que raccourci de moitié), Thru Ya City, les titres cultes sont là, on notera juste l'absence de Me Myself And I, dommage. La demie heure de plus prévue à l'origine aurait été la bienvenue, parce que le groupe quitte trop tôt la scène aux yeux de tous. Toutes les bonnes choses ont malheureusement une fin.

C'est donc avec vingt minutes d'avance que We Have Band entre en scène. Troisième concert rennais ou pas, la formule fonctionne toujours aussi bien auprès du public breton semblerait-il. Le live est assez peu différent des titres version album, mais après tout peu importe puisque l'album est très bon, petite pépite pop électro du mois d'avril avec les entraînantes Divisive, Oh!, Love What You Doing, You Came Out et Honeytrap. Le seul petit bémol c'était le micro voix qui n'était pas assez fort, mais bon, on n'en tiendra pas rigueur à l'ingé son.





SAMEDI 15 MAI

Encore fatigués des deux soirées précédentes, pour l'ultime, l'arrivée se fut au milieu du set de Maniacx. Groupe, grosse blague ou tentative d'imitation ratée des Naive New Beaters, on ne sait pas trop ; vous prenez vos deux meilleurs potes et allez sauter sur une scène en kilt après quelques bières, je pense qu'on ne verra pas tellement la différence. En plus leurs kilts étaient trop longs. Cela dit leur costume d'ours était sympa, le type qui était dedans aussi d'ailleurs, sachant que deux minutes avant son entrée en scène il était assis sur un ampli de retour de son et en est lamentablement tombé, avec plus ou moins de discrétion, mais tout de même.

La soirée a musicalement commencé avec SomethingALaMode, très bonne découverte live, même si l'album annonçait déjà un bon moment. A priori ça ne parait pas nécessairement évident de réussir à faire entrer des gens en transe avec des cordes, eh bien eux ont réussi, quelques visages dans les premiers rangs pouvaient d'ailleurs en témoigner et ma foi ce fut un petit spectacle. (Si vous voulez vous faire une idée, ils joueront en première partie des Bloody Beetroots à La Cité le 30 mai, allez donc y faire un tour, même si l'âge moyen de la population ce soir-là risque d'être relativement underage/fluokids comme on dit chez David Cameron et que cela n'est pas forcément très attrayant, mais bon.)




Bon enchainement avec Kavinsky et son dj set histoire de ne pas laisser de répit au public. Cheap & Cheerful des Kills, Standing In The Way Of Control de Gossip, Baba O'Riley des Who, bref, quelques bons sons populaires de temps à autres pour être bien sûr de faire suer tout le monde (au sens propre du terme pour le coup), sous l'oeil de son pote DJ Pone pas loin, resté sur Rennes après son concert de la veille, mais apparemment pas pour un petit duo de mix avec Kavinsky puisque son ordi était resté à l'hôtel. Dommage, mais après tout ça lui aurait fait des heures sup'.

On a essayé, on a vraiment essayé, mais franchement, rester plus de deux morceaux au set de Missill a été une tâche trop dure pour nous. Je me souviens de la pensée qui m'a traversé l'esprit à la fin du deuxième morceau, "Benny Benassi, vieil homme, sors de ce corps de jeune femme éprise d'univers manga". Ou alors, disons juste que la perspective d'aller se restaurer côté presse et de laminer trois types différents au babyfoot autour de quelques verres était plus attrayante, sur le moment. Et ce jusqu'à...tard !



Photo Credits : Stage Invasion
(Vous constatez aisément leur qualité relativement déplorable, donc sachez que nous acceptons volontiers les dons dans le but d'acquérir du matériel photo digne de ce nom. Nos numéros de comptes bancaires vous seront transmis par mail privé. Merci.)


3 commentaires:

Anonyme a dit…

Un détail, certes, mais il faudrait m'éclairer sur le parallèle Benassi / Missil.
J'ai beau retourner la question, je ne leur vois pas de point commun.

Anonyme a dit…

Idem sur le point de vue de Missil. Pour ce que tu dis sur Maniacx, c'est un peu dur... Les Naïve sont loin d'acquérir un flow rap comme ces mecs là///

Anonyme a dit…

pas d'accord du tout avec toi, Maniacx s'etait monstrueux!!!
et je crois que tu as jamais vu Naive en concert...

d'ailleurs je trouve ton live report pas du tout objectif