FESTIVAL DES INROCKS '09
LIVE REPORT
7-8NOVEMBRE2009
NANTES, OLYMPIC
On pourrait aisément résumer ce festival des Inrocks 2009 édition Nantes en trois points. Oui, seulement trois, mais pas des moindres.
Il y a eu les #déjà vus. Dans le sens déjà vus en live, et si on revient, c'est qu'on en redemande. Et on fait bien, parce que les Black Lips en concert, c'est un grand moment où l'on reste quelque peu sur ses gardes parce que l'on sait très bien que tout peut arriver. Un guitariste qui vomit sur scène, ou qui fait du nudisme, un bassiste qui va faire un petit slam dans le public tout en tentant de continuer à jouer, la moitié du public qui monte sur scène pendant telle ou telle chanson et en profite pour défoncer la batterie, à l'occasion... Bref, c'est épique. A Nantes, on aura eu le droit à de la fantaisie que de la part du public, mais nos consorts parisiens ont apparemment pu se délecter d'observer le feu-contenu de l'estomac du guitariste se répandre sur la scène. Sacré Cole. Pas de tout ça, mais un excellent concert assuré. De loin le plus rock'n'roll, aussi bien dans la musique que dans l'esprit. Et le public ne s'y est pas trompé, ce fut une ovation pour les quatre américains pourtant fatigués de leur nuit précédente à Paris (certains se sont "perdus" dans la nuit, bilan : 4h de retard sur leur arrivée prévue à Nantes ! Rock'n'roll, encore une fois.)
C'est miss Ebony Bones qui a eu la lourde tâche de passer après l'ouragan Black Lips. Même pas peur, puisque cette fille assure grave. Des couleurs, du maquillage, des perruques, des rythmes qui ne laissent aucun bassin digne de ce nom insensible, et une reprise de I Wanna Be Your Dog des Stooges surprise. Forcément, si on nous prend par les sentiments...
Il y a eu les #découvertes. Après tout, c'est plus ou moins le but revendiqué par le festival. Eh bien ce fut chose faite pour Lissy Trullie et Two Door Cinema Club. Bon, okay, à cause de l'heure un peu précoce du passage du premier groupe sur scène (19h15) et de tramways capricieux, je ne saurai parler du concert de Two Door Cinema Club dans la mesure où, même en faisant tout mon possible, je n'en ai pas vu un seul morceau. Je reste inconsolable, surtout qu'on m'a dit que ça valait le coup. (Quoiqu'après écriture de cet article, j'ai pu me consoler avec ceci.)
Lissy Trullie, c'était sympathique. Pop-rock, voire pop-punk. Relativement court, dans la mesure où la demoiselle n'a pour l'instant sorti qu'un (petit) EP, mais l'album ne saurait tarder (février 2010).
Il y a eu la #claque. La grosse et méchante claque qu'on ne voit pas arriver et qui vous laisse très distinctement la trace de chaque phalange de chaque doigt sur la joue, ainsi qu'un beau décrochement de mâchoire vous donnant, de surcroît, un air abruti prononcé. La responsable, la méchante dans l'histoire, ce fut Florence, enfin, Florence + The Machine plus officiellement. L'ambiance fleurs par milliers (sur le clavier, sur le pied de micro, par terre, partout) ne laissait pourtant pas présager un tel revirement de situation ("putain on est à un concert de rock ou à une représentation de Roméo et Juliette là ?"), l'esprit mystique de l'entrée en scène du groupe non plus.
La chanteuse se plante derrière son micro, et bam, la première note qui sort de sa bouche enveloppe toute la salle dans un frisson collectif. On se serait cru à la cérémonie d'hommage à Michael Jackson tellement le moment était solennel. Le cercueil (vide) en or en moins. C'est définitivement la voix de Florence qui fait la force du groupe, et on le sent bien en live car elle est énormément mise en avant. Tant mieux, puisqu'elle est magnifique, ce serait quand même dommage de se priver d'entendre quelqu'un qui sait vraiment chanter, chose (trop) rare de nos jours.
Et puis on se dit que ça va passer, mais non. Le concert se déroule alors qu'on a toujours les yeux écarquillés et qu'on ose à peine les cligner, et ce malgré seulement trois petites heures de sommeil la nuit précédente.
Difficile donc de passer après "le monde enchanté de Florence et ses amis", même pour Passion Pit, bon groupe à l'album entraînant et entêtant, mais qui décevra encore une fois en live, après un Rock en Seine déjà limite.
Après tout ça, personne dans la salle ne savait plus qui était La Roux, pourtant tête d'affiche annoncée de la soirée, et qui s'est donc décommandée. On aurait presque envie de dire tant mieux.
1 commentaires:
J'ai moi même vu Ebony Bones hier soir à Orléans. Et je dois dire que j'ai vraiment été impressionné par le spectacle, beacuoup d'énergie, bien orchestré, les chansons rendent même mieux en live... Et on a eu le droit à une reprise de Another Brick In The Wall de Pink Floyd, quand même! A croire qu'ils aiment faire des reprise surprenantes!
Juste une (grosse?) déception/incompréhension: pas de rappel (Pourquoi?!), alors que le public est resté nombreux et bruyant dans la salle après la dernière chanson...
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