"SI LE CONNARD DE KEANE PASSAIT DIX MINUTES AVEC NOUS, IL N'AURAIT PLUS BESOIN D'ALLER EN DÉSINTOX, IL SERAIT DÉJA DANS SON CERCUEIL." TOM MEIGHAN
Ah qu'il est bien loin le temps de Kasabian période Empire, où les guitares étaient lourdes et où les riffs quasi électro. Ce temps-là est désormais révolu, avec West Ryder Pauper Lunatic Asylum en tout cas.
C'est la première fois que le groupe livre un album aussi éclectique, mêlant avec brio les styles d'une chanson à l'autre. Si Kasabian ne renonce pas au rock puissant qui l'a fait connaître, le groupe a cependant laissé entrer des nuances psychédéliques, électro, pop, et même orientales.
Entrée en matière avec Underdog : une intro électro presque futuriste, un riff qui vous imprime les couplets dans la tête pour un bon moment, enfin jusqu'à la deuxième chanson de l'opus, Where Did All The Love Go?, au refrain pop presque digne d'un rêve hippie - quand on connait la personnalité de Kasabian, c'est plus qu'inattendu. Le solo aux sonorités très orientales surprend, mais s'intègre parfaitement à la chanson, y apportant toute sa spécificité, avant de repartir sur une guitare acoustique que l'on jurerait sortie du premier album des américains de MGMT.
Fast Fuse rappelle les sonorités d'origine de Kasabian : un bon rock bien lourd comme on l'aime, aux riffs imparables. Mais en plus subtile, comme par l'introduction d'une guitare acoustique, le tout sublimé par une voix qui se confondrait presque avec celle d'Alison Mosshart, la part féminine des Kills.
Take Aim est probablement la plus belle preuve de l'éclectisme cité plus haut. Tous les styles y sont mariés à merveille.
On jurerait que pour composer Thick As Thieves, Tom Meighan (chanteur), Serge Pizzorno (guitariste et auteur-compositeur) et leurs compères se sont exilés dans une communauté tzigane d'Europe de l'Est où l'exercice de la guitare autour du feu de camp est courant. On imagine mal la scène, mais quoiqu'il en soit cette chanson est une des pépites de l'album. West Ryder Silver Bullet, en duo avec l'actrice américaine Rosario Dawson nous replonge dans l'univers des westerns des années 1920.
Il nous manque quoi dans tout ça ? La petite ballade qui va bien, et c'est Ladies And Gentlemen (Roll The Dice) qui se charge de remplir cette tâche. Quoique la dernière chanson de l'album, Happiness, n'est pas mal non plus à cet exercice. On y retrouve même des choeurs gospel.
Enfin, le refrain de Fire, en bon premier single, est entraînant et (très) entêtant, tellement que l'on se surprend à crier "I'm on fiiiiiiiiire" sans vraiment s'en rendre compte ; on imagine ce que ça pourrait donner en concert, et on se dit alors : Kasabian, c'est quand la tournée française déjà ?
Kasabian // West Ryder Pauper Lunatic Asylum
8 juin // (Sony/ BMG)
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